Le conservatoire qui rebranche sur le NET ce que l’histoire a laissé derrière elle
Cette image a été obtenue à la loupe binoculaire et a été traitée en fausses couleurs.
Les mémoires à tores ont été inventées en 1952 par Jay Forrester et ont commencé à disparaître après 1975. Le principe reposait sur l’emploi de tores magnétiques pouvant s’aimanter : état 1 en faisant passer un courant I dans un fil passant au centre du tore ou sans aimantation état 0. La caractéristique d’aimantation avait été choisie avec un cycle d’hystérésis rectangulaire, c’est à dire que tant qu’un courant minimum I n’était pas dépassé, il n’y avait pas d’aimantation. Pour aimanter un tore déterminé situé dans un plan X Y on faisait passer un courant suffisamment fort dans 2 fils avec I/2 pour chacun : I/2 en horizontal en X et I/2 en vertical en Y. Ainsi seul le tore placé à l’intersection du fil X et du fil Y recevait I et était aimanté. Tout le problème était la récupération de l’information aimanté ou non aimanté. Pour ce faire on ré-envoyait les courants I/2 dans X et dans Y dans le sens inverse. Le tore aimanté était alors désaimanté et la variation de flux était captée par un fil dit de lecture parcourant tous les tores. La lecture était destructrice et il fallait restaurer immédiatement l’information effacée. Ne pas confondre avec le rafraîchissement : les mémoires dynamiques à semi-conducteur utilisant l’effet mémoire de la capacité grille source des transistor MOS. La résistance d’isolement associée à cette capacité provoque une décharge de sorte qu’une recharge doit être faite toutes les 2 ms environ
L’inconvénient de la lecture destructrice était largement compensé par la permanence des informations en l’absence des alimentations électriques. Ces mémoires ne pouvaient qu’être fabriquées à la main. On imagine le soin nécessaire pour faire passer 3 fils fins comme des cheveux dans des tores de 0.5 mm de diamètre. On a réussi à industrialiser des cartes ayant une capacité de 32kbits soit 4kO. Cela coûtait des fortunes et on comprend le souci de compacité de l’informatique à cette époque. Un système d’exploitation comme le COBOL pouvait tenir dans 8 kO. Le bug de l’an 2000 avec les années codées sur 2 chiffres y trouve son explication.
Le magnétisme reste toujours le moteur des mémoires de masse comme les disques durs, les cartouches de sauvegardes à bande magnétique. Les chercheurs sont en train d’associer des couches magnétiques minces aux mémoires à semi-conducteurs de façon à associer les performances des deux technologies. Ce sont les magnetic RAM. L’objectif est de disposer de mémoires de fortes capacités ne consommant pas d’énergie au repos et capable de faire démarrer un PC quasiment instantanément.
Auteur | Ph Maliet |
Créée le | non disponible |
Ajoutée le | Mercredi 19 Décembre 2007 |
Dimensions | 1024*746 |
Fichier | carte_memoire_tores_contours.jpg |
Poids | 831 Ko |
Tags | Condensateur, disque dur, lecture, magnétique, mémoire, écriture |
Catégories | |
Visites | 14276 |
Note moyenne | pas de note |
[1] Commentaires des utilisateurs
petchema - Jeudi 19 Août 2010 22:28